vendredi 30 mai 2014

Preview #2 : La Roche en Ardenne

Dans une semaine, départ pour la Roche en Ardenne (Belgique) : 2ème manche de la Coupe d'Europe
Etonnamment, il s'agira de la course la plus proche de chez moi cette année : 370 km tout de même.
La ville est agréable, la plupart du temps très fréquentée à cette époque de l'année.


La Roche, on connait bien. Une course super-rapide, disputée tous les 2 ans (les années paires), certainement le temps nécessaire pour oublier d'éventuelles frayeurs et oser s'y relancer! Un seul freinage, environ 100 km/h en vitesse de pointe et quelques bas-côtés par très accueillants sont les principales caractéristiques de cette grande classique du calendrier.




Le départ n'est pas très pentu et mène gentiment à une première courbe à gauche qui passe à fond. A la sortie, on pénètre immédiatement dans la forêt et s'ensuit une succession de courbes rapides et de lignes droites jusqu'au changement de revêtement : on passe d'un bitume classique à des plaques de béton dont l'adhérence, en tout cas par temps sec, est plutôt bonne. Heureusement, car on arrive quelques centaines de mètres plus loin sur le seul freinage qui est atteint à plus ou moins 100 km/h en C4. Cette courbe à gauche, dite "de la buvette", est assez large et laisse un petite marge en cas d'erreur de pilotage. Une légère courbe à gauche mène enfin sur le dernier virage à droite, totalement en aveugle, mais qui se négocie sans freiner à condition d'emprunter la bonne trajectoire. Disons, qu'il suffit de s'en convaincre, et ça passe...l'arrivée étant située immédiatement après.
Bref, une belle course, où on a les jambes qui tremblent en sortant de la caisse!

Ce sera ma quatrième participation, avec pour meilleur résultat une 2ème place derrière l'allemand Manfred Lanser en 2010. En 2012, les chronos se sont affolés, et je n'ai pu faire mieux que 5ème. Espérons que cette édition 2014 sera plus fructueuse en terme de points glanés pour le classement général de la Coupe d'Europe...

Rocca di Roffeno

La saison 2014 débute enfin!

Rendez-vous était donné aux pilotes européens en Italie, à Rocca di Roffeno, les 10 et 11 mai pour la 1ère manche de la Coupe d'Europe. Pour ma part, un bien long déplacement, via les Vosges pour y récupérer la caisse, et après la traversée de la Suisse, cap au sud-est par Milan, Piacenza, Parme et Modène.



Parti sous une pluie battante, un ciel sans nuages et 30°C m'attendent quelques heures plus tard à Maranello où je me suis décidé à faire un arrêt. 1 Ferrari, 2 Ferrari...10 Ferrari! En fait, il y en à tous les coins de rue, y compris aux rouleaux d'une station de lavage. Sacrilège! Je m'évite la visite du Museo Ferrari, l'ayant déjà faite en 2007 à l'occasion du Championnat d'Europe à Serramazzoni.





Encore quelques kilomètres, et voici Rocca di Roffeno, petite bourgade située à environ 700 mètres d'altitude. Avant toute chose, j'effectue un repérage du parcours en voiture, histoire de m'imprégner des lieux. Quelle surprise! Je l'ai déjà dit, il ne faut pas trop se fier aux vidéos embarquées. Mais, ici, le contraste est saisissant, les virages semblant tellement plus serrés en vrai! Notamment le premier pif-paf, qui paraissait presque passer à fond dans la vidéo que j'avais visionnée. Sur le terrain, les doutes sont levés, il faudra freiner, et certainement pas qu'un peu! La même mise au point s'impose quasiment à chaque virage, et notamment pour un méchant gauche, en aveugle, légèrement en devers et avec changement de revêtement. Tout pour plaire! Au final, je découvre un parcours assez bosselé, technique et promettant 5 voire 6 freinages.



Seul concurrent français, je trouve en Olivier et Sandrine, concurrents belges de la catégorie C6 bien connus du monde de la caisse à savon, une sympathique compagnie francophone. Hélas, la 1ère manche d'essai mettra un terme prématuré à leur week-end, en raison d'une violente sortie de route dans le fameux virage à gauche évoqué plus haut. 1 heure 30 d'interruption et une évacuation en hélicoptère font monter l'inquiétude mais les nouvelles se veulent finalement rassurantes malgré les fractures diagnostiquées. Bon rétablissement Sandrine.

La compétition reprend ses droits le lendemain matin avec une 3ème et dernière manche d'essai. J'y réalise le 2ème temps ex-aequo qui montre que je commence à maîtriser le parcours.

Le plateau en C4 se compose d'une petite quinzaine de concurrents, avec notamment 3 redoutables pilotes du "Team Speeddown.bz", dont Gerold Spitaler, Champion d'Europe 2011 et vainqueur de la Coupe d'Europe 2013.
Toujours côté italien, Claudio Sparti, souvent performant à domicile, et quelques pilotes moins connus au niveau international ont l'objectif de briller. Parmi les habituels concurrents étrangers, le suisse Bruno Menzi et les tchèques Jakub Sejkora et Jiri Janovski n'ont pas l'intention de faire de la figuration!

Les 3 manches de course se déroulent sans encombres, même si je me fais surprendre plus d'une fois sur certaines parties bosselées. Il devient très vite évident qu'une caisse munie de suspensions est beaucoup plus adaptée. Je le ressens particulièrement dans les 3 épingles situées en 2nde moitié de parcours où le mauvais revêtement me secoue littéralement une fois passé le milieu de la courbe, m'envoyant dans de légers travers contre-productifs. Malheureusement, le phénomène a tendance à s'amplifier au fil des manches, arrivant de plus en plus vite dans les virages...

Par conséquent, mon meilleur temps restera celui de la 1ère manche et la relative stagnation de mes performances lors des 2 manches suivantes me conduira à la 5ème place du classement. La 4ème aurait pu être envisageable mais pas le podium.
Le résultat est globalement correct car mon meilleur temps est à 1 seconde du temps scratch en C4. Difficile d'espérer mieux sans suspensions et pour une première participation sur ce parcours. Autre point positif, je trouve que la caisse marche vraiment bien, que son comportement est excellent et qu'elle freine comme rarement!

De bonne augure pour la suite? Rendez-vous en Belgique les 7 et 8 juin!